Des dauphins se débattant pour échapper aux harpons dans une mer rougie de sang. Ces terribles images ont été diffusées dans le monde entier. Pour faire cesser ce massacre, One Voice a décidé d’envoyer régulièrement une équipe sur place, afin de témoigner des atrocités qui se commettent dans les ports japonais.
Apporter un témoignage
C’est ainsi que Helene et Ric O’Barry (l’ancien dresseur de Flipper) ont pu à plusieurs reprises filmer, photographier et dénoncer cette situation. Parallèlement One Voice a noué des liens avec l’Elsa Nature Conservancy (ENC), une association japonaise qui se bat sur le même dossier.
Film accablant
En janvier 2004, l’équipe de One Voice avait été en mesure de filmer des séquences montrant la capture d’une centaine de dauphins depuis la haute mer et la sélection d’une vingtaine d’entre eux par des delphinariums. Plusieurs animaux avaient trouvé la mort pendant cet épisode. Ce reportage a été diffusé par la BBC dans le cadre d’un documentaire, « chasseurs de dauphins » qui a été vu par plus de 300 millions de personnes de part le monde. Ce type de dénonciation planétaire est la dernière chose que souhaitent les pêcheurs et l’industrie du spectacle de dauphins captifs
Autorisé par les autorité
La saison de chasse débute le 1er octobre et s’achève le 30 mars. Durant cette période ce sont près de 20.000 cétacés qui y laissent leur vie. Un phénomène qui se déroule avec la bénédiction du gouvernement japonais. Car, dans ce pays, cette pratique est non seulement autorisée, mais encouragée. Au nom, une fois encore de la sacro-sainte « tradition ».
Méthodes choquantes
Les techniques employées par les chasseurs sont indignes. En mer, les animaux sont transpercés par des harpons puis brutalement amenés à bord au moyen de crochets de boucher avant d’être achevés sur le pont. Près des côtes, les dauphins sont rabattus vers les plages ou dans des anses où ils sont frappés à coups de piques dans le crâne ou égorgés. Leur agonie est longue et douloureuse.
Viande riche en mercure
Les dauphins sont traqués pour leur chair, il s’agit d’un met réputé au pays du soleil levant. Or, la viande de dauphin contient du mercure dans des proportions alarmantes. Si importantes qu’elles mettent en danger la vie des consommateurs. C’est ce qu’il ressort d’une batterie d’analyses menées à la demande de l’Elsa Nature Conservancy (ENC). Cet argument alimentaire a eu des répercussions au Japon et nombre de clients se sont détournés de leur plat favori. Il faut y voir aussi les dramatiques effets de la pollution des mers, le dauphin faisant partie des grands prédateurs, il accumule les métaux lourds avalés par des proies plus petites.
Dresseurs impliqués
Les dauphins qui échappent à la mort sont conduits dans des delphinariums au Japon, mais aussi dans d’autres pays. Le Japon abrite de très nombreux aquariums géants. Mais nos envoyés spéciaux ont également vu sur les plages des massacres, des représentants de delphinariums internationaux qui viennent « faire leurs courses » en sélectionnant les animaux qu’ils souhaitent capturer pour leurs shows.
Mobilisation internationale
Même si une prise de conscience tend à se faire jour au Japon, sur ce sujet, certains pêcheurs se reconvertissant en organisateurs d’excursions pour faire découvrir les dauphins (mais en dehors des périodes de chasse), il semble que sur ce dossier encore, seule une mobilisation internationale puisse obtenir gain de cause.