Selon le rapport de notre partenaire, l’association japonaise Elsa Nature Conservancy, c’est dans une mer rougie de sang que la campagne de pêche 2004 a cessé à Futo. Les dernières journées, les 11 et 12 novembre, ont été le théâtre de nouvelles tueries et de nouvelles captures de dauphins
Grièvement blessés
Le 11 novembre, en effet, un groupe de cent grands dauphins a été traqué par les navires de pêche. Des scènes d’une rare violence s’y sont produites. Les animaux, complètement paniqués ont été brutalement conduits vers le lagon. Nombre d’entre eux ont été grièvement blessés par les filets. Compressés, ballottés, certains ont même péris noyés. Dans le groupe figuraient des mères et leurs petits. Ils n’ont pas été mieux traités que les autres.
Encore des dresseurs
Des témoins sur place, d’Elsa Nature Conservancy, ont vu que 14 dauphins ont été sélectionnés par des dresseurs de delphinariums. D’autres ont été tués pour servir à la recherche ou à la consommation humaine. En raison de la présence de plusieurs équipes de reporters locaux, les pêcheurs ont voulu faire preuve d’humanité. Ils ont décidé de relâcher les 80 dauphins restant. Cependant, cette magnanimité doit être relativisée : la plupart des animaux étaient blessés ou en état de choc. Bien peu survivront effectivement.
Pression de l’opinion publique
Il n’en reste pas moins que c’est la première fois que les pêcheurs se montrent sensibles aux campagnes des défenseurs des animaux. Non pas qu’ils aient été convaincus par nos arguments (ils ont vu dans la reprise de la chasse, au bout de cinq années d’interdiction, une occasion de former de nouveaux pêcheurs), mais parce qu’ils comprennent que leurs activités sont réprouvées partout ailleurs dans le monde. Ils redoutent plus que tout que le gouvernement japonais ne soit contraint, sous la pression de l’opinion publique internationale, d’interdire la chasse aux dauphins.
Implication des centres nautiques
Cette campagne de chasse 2004 a, aussi, été une nouvelle manifestation de la totale implication des delphinariums et autres centres de « nage avec » des dauphins, dans le massacre des cétacés. En effet, alors que ces établissements persistent à affirmer qu’ils agissent pour éduquer leurs visiteurs à la vie sauvage, ils agissent concrètement en totale opposition avec la préservation de l’environnement.
Agir pour obtenir l’interdiction de ces pratiques
C’est pourquoi, One Voice et ses partenaires sont décidés à poursuivre leur action. Sans violence et dans le respect des lois, il nous apparaît indispensable de continuer de présenter les agissements des pêcheurs japonais et de leurs commanditaires. C’est la seule façon d’alerter sur leurs actions et d’obtenir qu’ils cessent les massacres.