Comme chaque année, la saison des massacres de dauphins a repris au Japon. Dans la baie de Taiji, d’octobre à avril, les pêcheurs chassent le cétacé pour sa viande. Mais pas seulement. Pour la première fois, One Voice a démontré, images à l’appui, que cette pêche barbare sert également à l’approvisionnement en dauphins des parcs d’attraction aquatiques.
Malgré les difficultés et les dangers encourus, One Voice avec son consultant Ric O’Barry, ancien dresseur, ont réussi à filmer cette pêche cruelle et totalement insensée. Les images, poignantes, constituent un document exceptionnel pour alerter l’opinion publique autant que les législateurs qui autorisent un tel massacre. Elles mettent notamment au jour le lien, toujours démenti, entre les pêcheurs et les delphinariums. Plus que la pêche, cette activité est très lucrative pour les marins japonais, un dauphin de spectacle se négociant environ 30 000 dollars. Sans elle, le massacre des dauphins ne serait pas rentable.
Traque pas à pas
Dans les huit vidéos qui composent ce film, on peut suivre, pas à pas, la traque sans espoir de survie d’un banc de dauphins, depuis leur prise au piège dans une crique jusqu’à leur arrivée à l’abattoir dans le port de Taiji, en passant par la sélection, par des dresseurs, des plus « beaux » spécimens destinés à finir leur vie dans une piscine, de quelques dizaines de mètres carré, pour divertir le public. Or, comme le rappelle dans une récente étude la primatologue Emmanuelle Grundmann, le dauphin est un animal d’une rare intelligence qui vit cruellement la séparation avec son groupe et la captivité, sources d’angoisses considérables, pouvant entraîner sa mort.
Interdire l’exploitation des animaux sauvages
Ce document s’inscrit dans le combat que mène l’association depuis de nombreuses années pour faire interdire l’exploitation des animaux sauvages et mettre un terme à cette pêche cruelle. One Voice, avec d’autres associations amies, a déjà réussi à faire interdire, une première fois, le delphinarium de Port-Saint-Père en Loire Atlantique. Celui-ci a finalement ouvert, mais est aujourd’hui sous le coup d’une plainte, déposée par One Voice et SOS Grand Bleu, devant le Tribunal administratif. L’association a également rendu à la liberté des dauphins détenus à Haïti. Pour rappel, un certain nombre de pays ont déjà interdit l’utilisation des dauphins, comme le Costa Rica, le Chili, le Brésil, les Antilles néerlandaises et la Grande-Bretagne. A quand une loi européenne
Vidéo 1 – Présentation de Ric O’Barry
Vidéo 2 – Rabattage
Vidéo 3 – Panique
Vidéo 4 – La capture
Vidéo 5 – Les delphinariums en action
Vidéo 6 – Le long chemin de la captivité
Vidéo 7 – Fin de vie dans une crique
Vidéo 8 – A la boucherie