Ric et Helene O’Barry sont revenus à Taiji, fin février 2005. Les envoyés de One Voice ont, une fois de plus, tenté de montrer les atrocités commises lors des massacres de dauphins dans ce port de pêche japonais. Le but est, bien sûr, de convaincre les autorités japonaises de renoncer à cette pratique cruelle. Et pour cette nouvelle mission, notre équipe a eu la satisfaction de voir qu’en sa présence, les massacres se sont interrompus.
Traces de sang
Il serait, en revanche, prématuré de crier victoire. En effet, les tueries ont repris dès le départ de notre équipe. Déjà, Helene et Ric, lors de leur arrivée dans le port, ont pu constater que des fraîches traces de sang souillaient encore les murs des salles d’abattage. En outre, les bateaux, même s’ils ne sont pas sortis temporairement, étaient toujours parfaitement équipés pour la chasse au dauphin.
Captures
Il faut savoir que parallèlement à la chasse, les pêcheurs de Taiji capturent des dauphins pour le compte de delphinariums. C’est ainsi que dans des enclos, dix huit dauphins étaient en attente de départ pour les îles Fidji et dix huit autres vers les îles Salomon. L’action des associations de défense animale présentes sur place, a permis de reporter ces expéditions, mais elles demeurent toujours d’actualité. De surcroît, notre équipe a pu observer que de nouveaux enclos ont été aménagés dans le port, ce qui signifie que ce trafic s’intensifie. Faire pression pour obtenir la fermeture des delphinariums demeure une priorité, car c’est ainsi que cesseront les trafics et les massacres.
Musée des horreurs
Par ailleurs, la veille de son départ, l’équipe de One Voice a appris que 8 dauphins, capturés en octobre 2004, étaient détenus dans un soi-disant musée de la baleine. Il s’agit en fait d’un musée sur la chasse à la baleine qui présente l’histoire de cette pratique au Japon. On y trouve, par exemple, dans leur boutique de souvenirs, de la viande de mammifère marin. Les enclos dans lesquels sont enfermés les dauphins sont les plus petits qu’il ait jamais été donné de voir à Ric et Helene O’Barry. Les animaux peuvent à peine s’y mouvoir. Ils n’ont pas d’accès à l’ombre. Résultat : ils présentent de larges taches brunes sur leurs corps, dues à des coups de soleil. Les huit dauphins, quatre femelles et quatre mâles ont été vendus à un delphinarium chinois au prix de 50.000 dollars chaque.
Notre équipe a quitté le Japon le 5 mars. Durant son séjour aucun massacre n’a eu lieu. Cela donne à penser que si des équipes se relayaient sur place tout au long de la saison de chasse, celle-ci n’aurait plus lieu d’être.